Cela a été annoncé le 5 janvier dernier par la ministre de l’Environnement, la vignette Crit'air deviendra obligatoire courant mars. Le défaut d’affichage sera verbalisé.
Objectif : identifier le véhicule, particulier comme professionnel, en fonction de ses émissions de polluants atmosphériques et encourager l’usage des véhicules les moins polluants » (les véhicules électriques), qui ont accès à des facilités de stationnement, de voies réservées…
Chaque véhicule devra afficher un des six macarons adhésifs en fonction de son année de mise en circulation, pour rouler dans une zone à circulation restreinte ou en cas de pic de pollution.
Pour se procurer une vignette Crit'Air, rendez-vous sur certificat-air.gouv.fr
Une classification des véhicules peu avantageuse pour les motards
Réduire la pollution en limitant le nombre de véhicules thermiques en circulation est une solution compréhensible mais la nomenclature définie par le ministère de l’Environnement présente un certain nombre d'incohérences :
- Les véhicules les plus anciens sont visés, touchant donc les foyers les plus modestes sans s’attaquer à ceux qui peuvent acquérir un nouveau véhicule ou un véhicule électrique, leur coût étant encore trop élevé.
- Les véhicules sont classés selon la norme Euro à laquelle ils devaient répondre quand ils ont été mis en circulation or le fait qu’il y ait une différence entre normes Euro auto et moto n’est pas pris en compte. Cela défavorise les motos, qui ont été soumises aux normes Euro plus tard et ont eu des délais plus courts pour s’y adapter.
- Les émissions polluantes sont mesurées en fonction d’un taux d’émission fixe et non en fonction des émissions globales de chaque véhicule lors d’un trajet.
Nous savons pourtant qu'en ville un deux-roues achève un parcours plus rapidement qu’une automobile grâce a sa capacité à éviter les embouteillages et à se stationner facilement. - La nomenclature des vignettes Crit'Air ne tient pas compte du taux d’occupation par véhicule : une personne sur un deux-roues, c’est 50 % d’occupation ; une personne dans une voiture, c’est un cinquième d’occupation.
- Enfin, la méthode de classification ne tient quasiment pas compte de la différence essence/diesel, ce qui a pour effet de défavoriser les motards qui roulent majoritairement à l'essence. Sachant que 94 % des émissions d’oxyde d’azote du trafic routier proviennent des véhicules diesel.
De quoi laisser une communauté de motards dubitative.
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