Chaque année, un pic d'accidentalité en novembre

Novembre signe le passage de l'heure d'été à l'heure d'hiver. Avec la nuit qui tombe tôt, les chiffres de l'accidentalité bondissent. Moins visibles, les piétons et les deux-roues sont particulièrement exposés au risque d'accident.

Dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre, nous sommes passés à l'heure d'hiver avec pour conséquence, un coucher du soleil précoce entre 17h et 19h. Il fait ainsi plus sombre voire même nuit noire à ces heures de pointe qui correspondent aux sorties d'école et aux retours du travail. Les usagers les moins visibles sont les plus vulnérables, piétons, cyclistes, motards et scootéristes font alors face à un risque accru d'accident.

Tous les ans, la Sécurité routière observe un pic d’accidentalité après le week-end du changement d’heure. Elle a d'ailleurs mené une expérience visant démontrer l’importance pour les usagers vulnérables de se rendre visibles. L’expérience a consisté en une séance de tests d’arrêt d’urgence d’un véhicule, de nuit, face à un piéton et un cycliste sans et avec une tenue rétroréfléchissante.

Dans les phares d’une voiture roulant à 50 km/h, un piéton est visible à seulement 28 mètres lorsqu’il est vêtu de noir. Or à 50 km/h, le véhicule a besoin de 31 mètres pour s’arrêter. Pendant le test, le piéton est alors renversé à une vitesse de 32 km/h. Lorsque l’expérience est renouvelée avec un piéton portant une tenue rétroréfléchissante, il est visible à 44 mètres. La voiture s’immobilise à 13 mètres du mannequin.

Dans les phares d’une voiture roulant à 80 km/h, un cycliste vêtu d’une tenue sombre sur un vélo correctement équipé en éclairage est visible à 35 mètres. À 80 km/h, le véhicule a besoin de 60 mètres pour s’arrêter. Avec un gilet rétroréfléchissant, ce même cycliste est visible à 63 mètres ce qui permet au véhicule de s’immobiliser à 3 mètres du cycliste s’il est immobile et à 22 mètres si le cycliste avance dans le même sens que la voiture à une vitesse de 20 km/h.

La Sécurité routière encourage à porter des vêtements clairs et à opter pour des dispositifs rétroréfléchissants comme un gilet, des brassards ou encore des bandes réfléchissantes. Le simple fait d’avoir sur soi un tel accessoire permet d’être vu plus tôt.
Si nos motos et scooters sont équipés de feux (que nous vous invitons d'ailleurs à contrôler), il est tout de même préférable de maximiser votre visibilité en portant des équipements rétroréfléchissants la nuit. Rappelons également que les stickers rétroréfléchissants sur votre casque sont obligatoires.

Source : Sécurité routière