L'expérimentation des radars anti-bruit (radars sonores) menée depuis janvier 2024 vient de prendre fin. Retirés de la circulation, ils entrent maintenant en phase d'homologation en vue d'une potentielle mise en service en 2024.
Régulièrement la cible de plaintes pour nuisances sonores, les deux-roues motorisés modifiés sont depuis longtemps dans le collimateur des autorités. Pour sanctionner en masse, rien de tel qu'un bon radar. Il a donc fallu mettre au point un système capable d'analyser l'environnement sonore et d'identifier les véhicules dépassant le seuil légal d'émissions sonores. C'est là que le capteur Méduse est né.
Le contrôle technique obligatoire des deux-roues qui sera prochainement mis en œuvre va déjà régler une bonne partie du problème. En effet, les véhicules non conformes aux normes d'emmissions sonores se verront tout simplement refuser le précieux sésame. Néanmoins, le développement et le déploiement des radars sonores est en cours depuis plusieurs années.
C'est en s'appuyant sur le capteur Méduse qui a officié en Ile de France dès 2019 à des fins pédagogiques que l'association Bruitparif a développé un prototype de radar sonore nommé "Hydre". Non seulement l'engin détecte un véhicule en infraction mais il identifie également sa plaque d'immatriculation pour automatiser la sanction.
Une expérimentation de différents prototypes a été menée en 2022 en Ile de France, à Nice, à Toulouse et dans la région Lyonnaise. Après plusieurs mois d'analyse des données récoltées et de développements correctifs, les radars anti-bruit ont été retirés de la circulation et entrent maintenant en phase d'homologation. Bruitparif espère qu'ils soient autorisés d'ici la fin de l'année pour permettre leur mise en service dès 2024.
Bien évidemment, si les deux-roues sont les premiers visés, tous les autres types de véhicules sont susceptibles d'être verbalisés. Les infractions relevées seront sanctionnées d'une amende forfaitaire de 135€, correspondant à une contravention de 4ème classe comme le prévoit l'article R318-3 du code de la route. Si pour l'instant rien n'est joué, il y a tout de même fort à parier que l'armada des radars français accueillent prochainement ces nouveaux venus dans leur grande famille.
Crédit photos : bruitparif.fr
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