Le pic de production mondiale de pétrole conventionnel a été passé en 2018 et pour répondre à son inexorable déclin, les initiatives se multiplient. Si la plupart des constructeurs planchent sur l'électrification massive de leurs véhicules, certains industriels travaillent quant à eux au développement de carburants synthétiques.
La société Zero Petroleum a récemment lancé la commercialisation de son carburant synthétique. Sa production repose sur un processus chimique d'électrolyse qui consiste à séparer l’eau et ses composants, l’oxygène et l’hydrogène. L'hydrogène est alors mélangé à du CO2 capté dans l'atmosphère pour créer du méthanol, un gaz qui est ensuite raffiné pour obtenir un carburant de synthèse aussi appelé e-fuel.
Une solution intéressante sur le papier mais qui en pratique se heurte à un problème de taille. Le processus s'avère très énergivore et pour être neutre en carbone, l'énergie employée pour la production d'e-fuel doit être verte. Il en résulte un coût de production élevé qui, combiné à la complexité de mise en œuvre du processus ainsi qu'à la rareté des infrastructures de production, propulse le prix de ce carburant synthétique à un niveau complètement stratosphérique : 2 825€ le litre, sans commune mesure avec notre or noir actuel.
Néanmoins, certains constructeurs à l'instar de Porsche et Toyota, peu convaincus par un parc de véhicules 100% électriques, ont fait le choix d'investir dans le développement de ces nouveaux carburants avec l'espoir, à terme, de faire chuter leur coût de production.
Des carburants synthétiques pas si propres...
L'énorme avantage des carburants de synthèse réside dans le fait qu'ils peuvent être utilisés avec n’importe quel véhicule essence, leurs propriétés étant identiques à celles du SP95. En revanche, ils ne permettent pas de réduire les gaz polluants à l’échappement. Il s'agit là d'un gros point noir alors que l’Union Européenne veut réduire ses émissions de 100 % à l’horizon 2035.
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